lundi 7 septembre 2015

Job d'été : petit boulot que les étudiants font pendant les vacancespour se rappeler pourquoi ils font des études.

Samedi, mon contrat au sein du magasin où j'ai travaillé pendant 1 mois et demi s'est enfin terminé.
 
Je suis en train d'y réfléchir mais je pense que je peux officiellement dire que ce fut la pire expérience professionnelle de ma vie. 
 
Je pensais que c'était l'agence d'hôtesses d'accueil pour laquelle j'ai travaillé l'année dernière mais il s'avère qu'ils ont été détronés.

J'étais employée polyvalente dans un moyen voire assez grand magasin qui vend un peu de tout.
Mon travail consistait à être en caisse ou à faire de la mise en rayon et de la préparation textile en réserve. 

Le travail en soit n'était pas déplaisant, ou bien insupportable. 
Oui, c'est un travail d'éxécutant pur et dur, voire même de robot. 
Oui, je me demande comment quelqu'un peut être content de se lever le matin pour faire ça, si ce n'est pour des raisons alimentaires. 
Oui, je me demande comment ceux qui étaient mes collègues pouvaient s'imaginer faire ça 35 heures par semaine pendant des années et des années et s'en réjouir. 

Mais non, ce n'est pas ça le pire. 
Le pire, furent les responsables. Il y en avait plusieurs, mais là j'en vise 2 en particulier.
 
Ces responsables m'ont confortée dans mon choix d'avenir.
Ils m'ont à la fois confortée dans mon choix de ne pas avoir de hiérarchie à terme mais aussi de faire la profession qui est mon objectif de carrière.

Le premier responsable était le genre de personne qui veut faire le "sympatoche" très vite avec les employés.
Faire les blagounettes, taquiner, voire meme se permettre d'être tactile etc... 
J'ai déjà un problème avec ça. 
Je pense sincèrement que cette proximité n'a pas nécessairement lieu d'être sur le lieu de travail, justement pour éviter certaines "prises de confiance" fâcheuses comme ce que j'ai pu vivre pendant ce mois. 
 
Il m'a manqué de respect à plusieurs reprises.
 
Je me suis trompée pendant que je travaillais (des trucs débiles comme la manière dont on met en place une feuille de prix par exemple, rien de bien méchant) et au lieu d'agir en responsable qui s'adresse à une personne qui non seulement n'a pas reçu de formation mais qui a appris sur le tas il y a moins d'un mois, a préféré me demandée (indirectement ou carrément) s'il m'arrivait de réfléchir dans ma vie ou si je n'étais pas conne. 
 
Outre le fait que ces remarques n'aient pas lieu d'être pour les raisons que je viens d'évoquer, je considère surtout qu'elles sortent complètement du cadre de ce que permet le lien de subordination qu'il existait entre nous.
J'estime que ce lien n'exclut en aucun cas les bases de respect que nous nous devons mutuellement.
 
Me demander si je suis conne parce que je me gourrée de matériel alors qu'on ne m'a pas clairement spécifié quel type de matériel je devais justement prendre, vous trouvez ça normal? Pas moi. 
 
En aucun cas je n'accepterai à l'avenir qu'on s'adresse de nouveau à moi de cette manière.
 
De toute façon, on revient à ce que je disais au départ, la hierarchie.
 
Là en l'occurence je n'occupais pas un poste prestigieux et j'étais en bas de l'échelle. 
Pourquoi alors me respecter, hein? Pourquoi se censurer et surveiller son langage? 
Qui étais-je, si ce n'est une vendeuse parmi d'autres qui ne sait que passer des articles devant un "bip" et disposer des articles dans un rayon? 

Et bien merci à lui. Merci à lui de me rappeler pourquoi je veux devenir avocate.
 
La profession que j'exercerai imposera le respect.
La profession que j'exercerai sera prestigieuse. 
Faut-il avoir un bac + 4 pour être respecté aujourd'hui? 


Venons en au second responsable que j'ai envie de qualifier de sauvage. 
Cet homme ... Ah la la. 
Incorrect et irrespectueux déjà envers les clients, comment voulez vous même qu'il daigne respecter une nouvelle comme moi? Il m'a humiliée 2 fois devant eux, même pas 3 semaines que je bossais là bas. 
 
Mais ce n'est pas ça le pire. 
 
Le pire, c'est qu'Il s'est permis de proférer à haute voix des insultes racistes envers des clients qui ne sortaient pas du magasin assez rapidement à son goût.
Je n'étais personnellement pas présente mais les gens qui étaient sur place n'ont pas pu répondre ... Par crainte de la hierarchie encore une fois. 
Ils ont du se taire. Rester siliencieux face à l'inacceptable. 
Cet homme ne mérite pas sa place dans ce magasin, ni aucun autre.
Mais il l'a. Et toutes ces braves personnes qui sont en chômage... 

La profession que j'exercerai consistera à me lever contre cela. Je serai de ceux qui aideront à la condamnation de ce genre d'individu.
La profession que j'exercerai consistera justement à être la voix de ceux qui n'en ont pas. 


Le plus important, ce n'est pas le salaire qui tombe à la fin du mois.
Aujourd'hui j'ai vu l'importance d'être poussée par un moteur qui n'est pas l'argent mais la passion.
 
Bien sur, ce n'était heureusement pas que l'argent qui me poussait à faire ce métier même si effectivement c'est un élément important. il est secondaire.
 
Secondaire parce que se lever le matin en se réjouissant d'avance à l'idée de plaider "une cause" qui nous tient à coeur et aller se coucher en repensant à ce vieil homme licencié injustement qui va pouvoir retrouver son emploi grace à notre travail, ça n'a pas de prix... Et ça vaut toutes les louboutins du monde. 

J'essaie toujours de tirer le bon du mauvais et en l'occurence voilà ce que j'ai tiré de cette expérience.

J'ai les idées bien claires désormais et ça m'aidera pour la suite.

Ma rentrée en Master 1 aura lieu dans une semaine.
 
Rdv dans une semaine pour un nouveau post ! 



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